Petite chronique du passé
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1.
Crime en 1719 à Sampeyre
.
2.
Avalanche en Val Varaita
3.
Sorcière en Val Varaita
4.
Maddalena GIOVENALE de Sampeyre
et Frédéric Mistral
Crime en 1719 à Sampeyre :
(Source : registre des décès 1712-1769 de la paroisse du Villar)
Anno Domini 1719 die quarta mensis julii Joannes Bonettus
aetatis annorum 40 insidiosa crudeliter inhumaneque interfectus a Bartholomeo
Doetta postea ab eodem clam sepultus, a parentibus diligentissime requisitus
tandem inventus in domo eiusdem occisoris, extratus ab illa dira sepultura,
delatus est ad ecclesiam eiusque corpus sepultum est in cemetario huius
parœciæ sexta eiusdem julii.
L'année du Seigneur 1719, le quatrième jour de juillet,
Joannes Bonettus âgé de 40 ans a été traitreusement,
cruellement et inhumainement tué par Bartholomeus Doetta et ensuite
enterré en cachette par celui-ci ; son corps a été
activement recherché par sa famille et finalement trouvé
dans la maison de son assassin ; il a été sorti de cette
affreuse sépulture, apporté à l’église et inhumé
dans le cimetière de cette paroisse le six juillet.
Avalanche en Val Varaita
Le 10 janvier 1788, sur les 10 heures du matin, une grande avalanche
roule sur le village de La Chanal, écrase 43 maisons et 21 personnes
périssent, ainsi que 123 brebis, 25 vaches et 10 bêtes de
somme. Les 21 personnes sont ensevelies, 9 dans une tombe et 12 dans l’autre.
Le roi, informé, a la bonté d’envoyer 500 livres et monseigneur
l’archevêque de Turin, 100 livres, qu’ils reçoivent le 28
janvier. Catastrophe épouvantable, décrite dans tous ses détails,
qui excite la pitié générale.
Sorcière en Val Varaita
En 1444, notons une procédure contre une vieille sorcière
de Bellino en Val Varaita, nommée Henriette ; elle avoua que la
première fois qu’elle invoqua le diable, ce fut pour sauver son
enfant gravement malade, diable qui s’appelait Martin. Le diable lui apparut
d’abord sous la forme d’un agneau blanc, puis sous celle d’un petit homme
noir. Plus tard, elle pris l’habitude de l’invoquer 5 fois par jour : “
item et secum idem dyabolus in lecto intratat et comiscebatur maxime io
die jovis de nocte et voluit quad ipsa delata cum hominibus participaret
carnalitor commisceratur de quo multumgaudelat dum sic dicta delata turpiter
peccabat ”. Dans sa prison, elle a invoqué le diable, le priant
de lui prêter assistance, de se montrer au juge et de lui parler,
“
Diabolus recusavit dicendo sibi quod domini Rex Francie et Delphinus
Viennensis erant sui inimici et destrucbant pelatium inferni ”.
Elle fut condamnée au feu en 1444.
Maddalena GIOVENALE : de Sampeyre au Mas du Juge,
résidence des parents de Frédéric Mistral
Maddalena GIOVENALE et son père Pietro sont mentionnés
dans les écrits de Frédéric MISTRAL. Maddalena était
au service des parents du célèbre poète provençal,
au Mas du Juge à Maillane (Bouches-du-Rhône) au moins de
1851 à 1855. Une plaque commémorative est apposée
dans le cimetière de Sampeyre, lieu de résidence de Pietro
qui était marchand ambulant.
Extrait du chapitre XI de "Mémoires et récits" de Frédéric
MISTRAL :
" ...
j'’arrivai au Mas à l’'heure où on allait
souper sur la table de pierre, au frais, sous la tonnelle,
aux derniers rayons du jour.
- Bonsoir toute la compagnie!
- Dieu te le donne, Frédéric!
- Père, mère tout va bien... A ce coup, c’est bien fini!
- Et belle délivrance! ajouta Madeleine, la jeune Piémontaise
qui était servante au Mas."
Frédéric MISTRAL fut l’un des témoins du mariage
de Maddalena à Maillane début 1856.
Celle-ci mourut moins de quatre ans plus tard, fin 1859, à Saint-Rémy
de Provence
--voir
Généalogie de Maddalena GIOVENALE
--voir
Musée ethnographique de Sampeyre